Compositeur et musicien pragois hors norme au tempérament vagabond et de réputation « douteuse ». Nous n'avons pas de renseignements sur son éducation en Bohême. Il travaille en Angleterre, y fait éditer sa musique à partir de 1775, part en 1788 en Irlande où il occupe à partir de 1790 une place d'altiste dans l'orchestre de l'impresario Giovanni Andrea Battista Galini à Dublin. De retour à Londres cette même année, il est contrebassiste de l'orchestre du King's theater de la capitale anglaise. En mai 1791, il participera aux commémorations musicales en l'honneur de Haendel.
D'après Fétis, Kočvara jouait non seulement de l'alto et de la contrebasse mais aussi du piano, du violon, du violoncelle, du hautbois, de la flûte, du basson et de la cithare !
Sa sonate à programme The battle of Prague (vers 1788) pour piano, violon violoncelle et percussions ad libitum, publiée à Dublin par J. Lee (?), connaît un succès considérable et de nombreux arrangements de part le monde, notament aux Etats-Unis. Quant au hautboïste et compositeur anglais William Thomas Parke (1762-1847), il décrit Kočvara dans ses Musical Memoirs (London, 1830) comme ayant un certain don pour copier la musique de ses contemporains et éventuellement vendre frauduleusement à des éditeurs peu regardants certaines pièces de Haydn ou Pleyel sous son nom d'auteur. Il semble que d'après une remarque de son journal londonien J. Haydn ait rencontré F. Kočvara en Angleterre.
František Kočvara est retrouvé pendu accidentellement dans une maison close londonnienne le 2 septembre 1791 où il aimait mener certaines expériences à caractère sado-masochiste. Sa compagne, Susan Hill, fut tout d'abord accusée de meurtre puis acquittée.
Ses œuvres possèdent un caractère léger, plaisant et mélodieux bien adapté aux possiblités des musiciens amateurs de son temps.
Éric Baude - Janvier 2007