Le catalogue thématique des œuvres de Dvořák a été créé par Jarmil Burghauser, biographe du compositeur. Il offre enfin une vision précise de la production dvořákienne. En hommage à Burghauser, la lettre B est utilisée avant le numéro de catalogue, sur le principe du K (Köchel) mozartien.
Rappelons que la plus grande prudence doit être observée dans l'identification des œuvres à partir du seul numéro d'opus. Tous les cas de figure se rencontrent : ce numéro peut être absent ; quand il existe, il peut désigner plusieurs œuvres différentes ; enfin, une même composition est parfois repérée par des numéros d'opus divers !
De plus, quand ce numéro existe et est unique, il ne reflète pas toujours la véritable place de la composition dans la chronologie du catalogue. L'amateur non averti s'attendant à trouver dans le quatuor op. 80 et le quintette op. 81 des œuvres proches dans leurs dates et leur inspiration, sera surpris de constater que dix années les séparent. Dans cet intervalle, Dvořák a écrit une centaine de compositions !
L'ancienne numérotation des symphonies est heureusement tombée en désuétude, et nous ne la citons que pour mémoire : Simrock n'avait édité que les cinq dernières symphonies, numérotées de 1 à 5. La symphonie du Nouveau Monde a longtemps été connue comme étant la "numéro 5", les "numéros 1 et 2" étant en réalité les 6ème et 7ème. La "numéro 3" reprend une œuvre plus ancienne - la cinquième symphonie - avec un numéro d'opus flatteur (76 au lieu de 24). Il faut bien entendu y voir la main de Simrock qui voulait profiter du succès dvořákien pour vendre des œuvres moins matures, en les faisant passer pour des nouveautés. L'ancienne "numéro 4" est aujourd'hui connue comme étant la huitième.
La précision du numéro de catalogue est, par conséquent, une information indispensable pour identifier sans ambiguïté les compositions de Dvořák. Le numéro d'opus, quand il existe, n'est pas pour autant voué à disparaître : son utilisation est aujourd'hui tellement répandue que l'on risquerait d'ajouter à la confusion en le supprimant purement et simplement. Nous suggérons donc d'utiliser conjointement le numéro d'opus "habituel" et le numéro de catalogue. L'utilisation de ce dernier semble entrer difficilement dans les mœurs. Nous encourageons vivement les éditeurs phonographiques, les organisateurs de concerts, les chroniqueurs, les mélomanes, à mentionner systématiquement ce numéro, en le plaçant à la suite du titre de l'œuvre : on parlera ainsi de la "9ème symphonie, B. 178 (op.95)".
Aucun obstacle ne s'oppose à que cette habitude soit systématiquement étendue à l'œuvre d'Antonín Dvořák. Nous espérons, en présentant ce catalogue, contribuer au succès de cette entreprise.
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(Alain Chotil-Fani)
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