À la découverte d'une princesse moldave (3) :
Ma rencontre avec les Cantacuzino

Comment je fis la connaissance des Cantacuzino

Par Alain Chotil-Fani

À la rencontre des Cantacuzino

 

Les Mémoires en ma possession, je renouai le contact avec l'ingénieur. Par chance, celui-ci me répondit presqu'aussitôt, et me proposa de me mettre en contact avec son oncle, généalogiste de la famille. Je ne pouvais rêver mieux !

J'eu la surprise de recevoir à mon travail, un de ces jours de tempête où je faisais mon possible pour contenir un client irascible et tirer le meilleur de mon équipe, une curieuse enveloppe. Elle provenait de l'oncle généalogiste en question, et contenait des informations intéressantes sur Maruca. J'appris ainsi l'existence de son fils aviateur émérite, ainsi que de la fille de ce dernier - un écrivain installé en région parisienne, était-il précisé. Et unique détentrice des droits d'auteurs sur la musique d'Enesco... Je me mis immédiatement en tête de rencontrer cette descendante pour lui remettre les Mémoires de sa grand-mère. Mais cela passait par une première étape : une entrevue avec l'oncle généalogiste.

Il nous reçut une de ces après-midis pluvieuses de printemps, dans sa superbe villa des Yvelines. De simples roturiers comme nous admis chez des gens de la haute société ! Mais la vérité est de dire que nous avons été accueillis avec sympathie autour d'un café et de cozonac (brioche roumaine). Je racontai à mes hôtes comment le tapuscrit était arrivé entre mes mains. L'oncle m'ayant fait part de son désir de le consulter, je lui en laissai une copie. En échange il me confia l'exemplaire unique d'un livre dont il était l'auteur, "1000 ans dans les Balkans", retraçant la vie de la famille Cantacuzino en terre roumaine.

Je repartis avec sa promesse de contacter la petite-fille de Maruca...

Nous nous revîmes quelques mois plus tard pour procéder à l'échange en sens inverse. J'avais apprécié son livre qui est une vision de l'histoire roumaine - et d'ailleurs - à travers l'existence des membres de la famille. Par un curieux clin d'œil du destin, le livre de l'oncle généalogiste termine la saga des Cantacuzino par le récit de la fuite d'un jeune homme de Roumanie Socialiste... qui n'était autre que l'ingénieur sympathique que j'avais rencontré dans son laboratoire. La boucle était bouclée !

De son côté, il avait lu les Mémoires dont la préface précautionneuse du Comte de Saint-Aulaire (ex-ambassadeur de France à Bucarest) laissait présager des passages croustillants envers des personnalités de la haute société. Toujours le franc-parler redouté de Maruca !

Je repartis avec les Mémoires et, surtout : un rendez-vous avec la petite-fille de la Princesse.

 

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